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Quelles sont les conséquences d’un TCC ?

Certains éléments proviennent de la brochure de la SAAQ : Le traumatisme cranio-cérébral

Le TCC peut occasionner des atteintes sévères (des dommages) qui dérangent le fonctionnement quotidien et social des personnes et de leur entourage, souvent pour une longue période de temps, parfois pour toute la vie. [1]

Il est important de comprendre que :
- Une personne ayant un traumatisme crânien n’aura pas tous ces symptômes.
- Les conséquences d’un TCC varient en quantité, en intensité et en types, d’une personne à l’autre.
- Le traumatisme crânien peut accentuer les traits de personnalité ou les problèmes qui existaient avant le traumatisme.

Les conséquences sont présentées ici sous quatre volets :

Les conséquences physiques

  • Convulsion
  • Diminution de la motricité : difficulté à bouger et à se déplacer
  • Diminution de la coordination : organiser ses mouvements dans un ordre voulu
  • Présence de mouvements anormaux comme des tremblements, de la spasticité (La spasticité consiste en des mouvements brusques involontaires)
  • Lenteur dans les gestes
  • Pertes d’équilibre
  • Paralysie
  • Changement dans la voix
  • Difficultés à s’alimenter
  • Diminution du fonctionnement des sens :
    • Vision (yeux) : vision double, perte de champs visuels
    • Audition (oreilles) : baisse de l’audition, bourdonnements
    • Odorat (nez) : diminution ou perte de l’odorat
    • Goût (bouche) : les aliments ne goûtent plus la même chose qu’avant le traumatisme ou n’ont pas de goût
    • Toucher (peau) : Perte de sensibilité au toucher, au chaud, au froid et à la douleur
    • Hallucinations sensorielles : sentir des odeurs ou entendre des sons inexistants
  • Maux de tête
  • Complications médicales peuvent toucher les poumons, les intestins, les muscles et les os, la peau et la digestion [2]

Les problèmes de type cognitif

  • Problèmes d’attention, de concentration
    • Manque d’attention sélective (se concentrer sur un sujet, un événement à la fois)
    • Difficulté à se concentrer longtemps sur une tâche
  • Troubles de la mémoire et difficultés d’apprentissage et de compréhension
    • Difficulté à comprendre l’information et à la réutiliser
    • Problèmes de mémoire à court et à long terme
  • Difficulté à avoir une conversation avec une autre personne
  • Difficulté à planifier et à commencer des activités quotidiennes
  • Difficulté de prendre position ou de juger une situation, de raisonner
  • Difficulté d’organiser l’information (troubles de la pensée)
  • Difficulté de faire certaines tâches comme s’habiller ou préparer un repas, même s’il n’y a pas de problème physique (apraxie)
  • Difficulté à parler, à lire, à écrire, à compter, à dessiner (troubles à communiquer l’information)
  • Difficulté à commencer à faire quelque chose et incapacité de s’arrêter seul de faire cette chose.

Les conséquences au niveau du comportement

  • Agitation
  • Irritabilité : se fâcher rapidement
  • Agressivité verbale et/ou physique
  • Impulsivité : réagir sans réfléchir
  • Colère
  • Dépression
  • Automutilation : se faire mal soi-même et volontairement
  • Idées suicidaires
  • Orientation égocentrique dans les relations interpersonnelles : ne penser qu’à soi un peu comme les enfants
  • Désinhibition : manque de contrôle qui a pour conséquence le non-respect des règles sociales généralement reconnues

Les conséquences au niveau affectif

  • Variation de l’humeur : rire ou pleurer sans raison, passer d’une émotion à l’autre (tristesse puis grande joie)
  • Diminution du contrôle des émotions
  • Baisse de la capacité d’autocritique : évaluer ses comportements et ses actions
  • Intolérance quand ses besoins ne sont pas répondus
  • Difficulté à penser à ce que les autres peuvent ressentir ou vivre
  • Diminution de l’estime de soi : se dévaloriser, se sentir incapable de remplir les rôles de parent ou de couple tenus avant le traumatisme.
  • Apathie : perte du goût d’agir, absence de motivation pour des projets

[1] Gélinas, I. (1998). Réflexion sur les déterminants de l’adaptation des familles de personnes traumatisées cranio-cérébrales. Dans J.-C. Kalubi, B. Michallet, N. Korner-Bitensky & S. Tétreault (eds.), Innovations, apprentissages & réadaptation en déficience physique, 2ème édition (pp.105-112), Centre de réadaptation Le Bouclier : IQ Éditeur.

[2] Cohadon, F., Castel, J.P., Richer, E., Mazaux, J.M. & Loiseau, H. (2002). Les traumatisés crâniens : de l’accidentà la réinsertion. Rueil-Malmaison : Arnette.